Paru le 16/10/2008 | Broché 92 pages
traduit de l'espagnol par (Salvador) Thierry Davo
« Ce n'est pas vrai qu'ils meurent tous en silence, comme dans les films. Celui-là est mort en parlant, et il était effrayé. »
Dans les six courts récits qui composent ce livre, Rafael Menjívar Ochoa met en scène des thèmes récurrents de son oeuvre : la folie, l'amour, la mort, la solitude, la culpabilité...
Dans chacun d'eux le narrateur est aux prises avec un personnage énigmatique à un moment essentiel de sa vie : une amputation nécessaire mais refusée pour le Fou atteint de gangrène ; le deuil d'une fille et la solitude autant que la culpabilité du Vieux qui reste vivant ; la peur non de mourir mais de mourir seul pour le tueur à gages condamné ; l'amour impossible, le sexe et la violence pour la prostituée nymphomane ; la dépression et la fuite pour le Champion de boxe ; l'illusion désespérée et l'acharnement d'un saxophoniste,... Ces fragments de vie éclatés, saisis au vol, dans les intervalles d'une parole laconique et lacunaire, font alors naître chez le lecteur un sentiment de compassion énervée et irrépressible dans lequel l'humanité elle-même pourrait bien être mise en cause.
Né en 1959, au Salvador, Rafael Menjívar Ochoa est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont six déjà traduits aux Éditions Cénomane. Il dirige actuellement la Maison de l'écrivain, qu'il a créée en 1999, à San Salvador, à son retour d'exil. Il est également compositeur, traducteur et éditeur.